Restons ensemble
« Je ne me suis pas permis de devenir complice de ceux qui, face à des événements collectifs indicibles, parlaient de sujets individuels. » — Theodor W. Adorno, Minima Moralia La solidarité au sein des milieux de la gauche radicale est un enjeu crucial. Face à la pandémie, certains d’entre nous ont adopté une position niant la gravité du virus. Parmi eux, quelques-uns sont allés jusque dans les cortèges d’ extrême-droite , trouvant une forme de revendication commune avec ces alliés de circonstance, refusant comme eux une « politique autoritaire » du gouvernement. Mais leur réel enjeu est la négation de la pandémie et du danger que représente le virus, l’invocation des libertés individuelles contre les mesures existantes ou disponibles. Le discours représente la pandémie comme un prétexte pour l’imposition d’une dystopie moderne par les élites (une forme de « 1984 » devenu réel, une « dictature sanitaire » imposée par la force de Big Pharma, des transhumanistes, des politicien